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L'arthroscopie du genou

"La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile."

                                                   Hyppocrate

Votre état nécessite la réalisation d’une arthroscopie de genou. Cette 􀃒che est destinée à vous en expliquer le but et les éventuels inconvénients et complications qui pourraient survenir.
Je vous demande de lire attentivement ce document d’information et reste à votre disposition pour vous exposer en complément toute autre précision que vous souhaiteriez.
Qu’est-ce qu’une arthroscopie de genou ?
Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui, grâce à l’utilisation d’une caméra vidéo miniaturisée et d’instruments microchirurgicaux, va permettre de réaliser une exploration de l’intérieur de votre genou et différentes interventions selon la pathologie en cause.
Il s’agit le plus souvent du traitement d’une lésion du ménisque interne ou externe, du traitement d’une lésion ligamentaire, du traitement d’une lésion cartilagineuse.
En principe cette intervention ne nécessitera que 2 à 3 incisions ponctiformes autour du genou, de moins de 1 cm chacune.
Avant la réalisation de l’intervention :
Il vous sera demandé de réaliser, lorsque cela est possible, une préparation du genou à opérer avec un produit antiseptique (diminuant le nombre de germes au niveau de la zone opératoire).
Il vous sera bien sûr nécessaire au préalable de voir l’anesthésiste avant l’intervention.
Il est très important de signaler toute allergie aussi bien générale que cutanée, notamment à l’iode, produit habituellement utilisé lors de la préparation des champs opératoires.


Comment va se dérouler cette intervention ?
Elle se déroulera sous anesthésie générale ou sous anesthésie loco-régionale (dans ce cas à l’aide d’une piqûre dans le dos), vous serez alors conscient mais vous ne sentirez pas la douleur.
Dès que vous serez anesthésié, vous ne sentirez plus rien et il sera mis en place un garrot pneumatique destiné à supprimer le saignement pendant la durée de l’intervention.
Cependant l’utilisation de ce garrot ne dépassera pas habituellement une heure, exceptionnellement une heure et demie.
Après réalisation du champ opératoire stérile et mise en place des champs stériles, l’intervention pourra être réalisée, l’objectif de la caméra vidéo qui permet la vision intra-articulaire étant introduit par l’intermédiaire d’un tube.
Dans un premier temps, on examine l’intérieur de l’articulation pour vérifier l’état du cartilage, des tendons et de l’ensemble de la synoviale qui est la surface intérieure de l’articulation.
Par un autre orifice on pourra introduire facilement des instruments miniaturisés ou motorisés qui permettent de réaliser l’intervention projetée.
Après l’intervention : Vous serez systématiquement conduit en salle de réveil où vous serez pris en charge et surveillé par un personnel spécialisé jusqu’à votre réveil complet et jusqu’à ce que l’on se soit bien assuré qu’il n’y a aucun problème vital.
Cependant, vous ne pourrez regagner votre chambre que lorsque la douleur postopératoire sera
considérée comme bien contrôlée. De ce fait, il vous sera administré tout de suite après l’intervention des antalgiques majeurs par voie veineuse qui entraînent normalement un bonne sédation des douleurs.
Il ne faudra pas hésiter à demander un traitement complémentaire si la douleur n’était pas suffisamment calmée. Normalement dès le lendemain de l’intervention, la douleur sera suffisamment diminuée pour pouvoir débuter une rééducation très douce.
La sortie de la clinique sera normalement envisagée de ce fait le jour même de l’intervention. Vous pourrez regagner votre domicile, le plus souvent avec un simple pansement. Vous continuerez à prendre un traitement antalgique régulier et à refroidir régulièrement votre genou à l’aide d’une vessie de glace renouvelée fréquemment, la peau restant protégée par un tissu mince, de tout contact direct susceptible de la brûler. La rééducation débutée dès le lendemain de l’intervention, consistera d’a bord en une récupération des différents secteurs de mobilité, puis contraction des muscles de la cuisse.
Selon les cas, la marche sera ou non autorisée avec ou sans appui, vous devrez vous conformer aux prescriptions qui vous seront remises à la sortie de clinique.


Quels sont les résultats à attendre de cette intervention ?
Cette intervention a pour but d’améliorer la fonction du genou en supprimant un blocage du genou par le traitement d’une lésion du ménisque, en traitant une lésion des importants ligaments croisés du genou, en traitant une lésion du cartilage du genou.


Quelles sont les complications les plus fréquentes et celles qui même si exceptionnelles, sont les
plus graves ?

Comme toute intervention chirurgicale menée sous anesthésie, un accident anesthésique péri-opératoire bien que peu fréquent est possible.
Lors de la consultation pré-anesthésique obligatoire que vous ferez avant votre hospitalisation, ce problème vous sera détaillé si vous le souhaitez.
Sur le plan proprement opératoire, on peut observer dans quelques cas un gonflement postopératoire de l’ensemble du genou qui est habituellement sans gravité et disparaît en quelques jours.
Il peut, dans de rares cas, se produire un écoulement de liquide de perfusion au niveau des points de ponction. Il disparaîtra également en quelques jours mais peut parfois persister plus longtemps.
Il peut se produire dans quelques cas très rares, des blessures de branches nerveuses ou tout à fait exceptionnellement d’une artère ou d’une veine importante.
Il peut se produire également très rarement, une infection superficielle ou même parfois de toute
l’articulation, nécessitant une intervention et un traitement antibiotique au long cours. Cette complication majeure est justement redoutée et justifie la prévention systématique par la préparation préopératoire, la réalisation des champs opératoires stériles lors de l’intervention, la prévention antibiotique postopératoire par une injection intraveineuse couvrant la période préopératoire.
Une des complications également redoutée et moins rare est la thrombophlébite du membre inférieur qui peut également provoquer une embolie pulmonaire pouvant entraîner un malaise grave ou même le décès chez des sujets fragiles. L’existence d’une pathologie préexistante au niveau des veines des membres inférieurs tels que varices, antécédents de phlébites lors d’un précédent accouchement ou
d’une précédente intervention, doit être systématiquement signalée lors de la consultation préanesthésique.
Le traitement préventif par Héparine de Bas Poids Moléculaire, est institué de façon systématique. Il nécessite une injection par jour en sous-cutanée pendant 10 jours dans les cas habituels, mais des doses plus élevées et une durée de traitement plus longue lorsqu’il y a des antécédents de thrombophlébite.

 

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