Canal carpien sous endoscopie
Informations
Votre état nécessite la cure d'un syndrome du canal carpien. Cette fiche est destinée à vous en expliquer le but et les éventuels inconvénients et complications qui pourraient survenir.
Je vous demande de lire attentivement ce document d'information et reste à votre disposition pour vous exposer en complément toute autre précision que vous souhaiteriez.
Qu'est-ce qu'un syndrome du canal carpien?
Il s'agit de la compression du nerf médian au poignet qui est responsable de picotements sur la face antérieure du pouce, de l'index et du majeur.
Ces picotements que l'on appelle paresthésies peuvent s'associer à une atteinte de la sensibilité dans la même zone et parfois, dans certains cas, une paralysie progressive de certains muscles de la main.
Tous ces phénomènes sont en rapport avec la compression du nerf médian, un des 3 nerfs qui innervent la main lors de son passage de l'avant-bras dans la main à travers le canal dont les parois postérieures et latérales sont osseuses et la paroi antérieure est un ligament (le ligament annulaire antérieur).
Pour cette raison, ce canal est rigide et lorsque le contenu augmente de volume quelle qu'en soit la raison, il va entraîner la compression progressive du nerf médian.
En quoi consiste l'intervention? : video
L'intervention va consister en une décompression du nerf médian appelée "neurolyse du médian". Cette décompression est réalisée très simplement par une petite incision de 8 mm dans le pli cutané antérieur du poignet.
Après avoir mis en place les instruments micro-chirugicaux endoscopique puis vérifié qu'il n'existe pas de ramification nerveuse anormale, on réalise une ouverture du ligament annulaire antérieur sous controle video, ce qui permet de supprimer le facteur de compression du nerf médian.
Lorsqu'il existe un épaississement important de la synoviale qui est la membrane qui entoure les tendons et les nerfs, il peut être nécessaire de la retirer pour diminuer également le volume contenu dans le canal.
Avant la réalisation de l'intervention
Cette intervention ne demande que peu de préparation. Habituellement on fera avant l'intervention un bilan complémentaire qui consiste essentiellement en un électromyogramme qui analyse le fonctionnement du nerf.
Comment va se dérouler cette intervention?
Elle nécessitera le plus souvent une hospitalisation brève de la journée (en ambulatoire). L'intervention va se dérouler sous garrot pneumatique, sous anesthésie locale ou générale.
Après l'intervention Vous n'aurez aucune immobilisation, mais un simple pansement légèrement compressif. Vous serez encouragé à mobiliser vos doigts. Il faudra éviter la stagnation du sang dans la main en gardant la main surélevée.
Quels sont les résultats à attendre de cette intervention?
Le but de cette intervention est la disparition des fourmillements et la disparition des troubles sensitifs et moteurs, surtout l'arrêt de l'évolution. Cette amélioration dépend de l'état du nerf, de la durée de l'évolution de la compression. Il peut exceptionnellement y avoir de façon transitoire une aggravation des douleurs.
Le plus souvent l'amélioration est immédiate et au bout de 3 mois la gêne a complètement disparu. En dehors de l'apparition d'une complication, le résultat ne pourra se juger qu'à 3 mois de l'intervention.
Il persiste le plus souvent une douleur de la paume et une faiblesse pour les gestes en force. Il est conseillé de ne pas faire d’effort pendant 1 mois. Ces gènes disparaissent progressivement
Quelles sont les complications les plus fréquentes et même si exceptionnelles, les plus graves?
Il est fréquent que dans les suites de l'intervention, la cicatrice soit un peu rouge. Cela peut durer quelques semaines mais habituellement la cicatrice sera de bonne qualité et a terme invisible.
Un hématome au niveau de la paume est possible, le plus souvent, il disparaît spontanément, mais il peut parfois être nécessaire de ré-intervenir pour l'évacuer.
Il peut exceptionnellement se produire une blessure d'une ramification nerveuse souvent située en position anormale, le plus souvent d'un rameau dit thénarien, qui innerve les muscles du pouce, encore plus rarement le nerf médian lui-même. Une lésion artérielle est possible mais vraiment exceptionnelle.